Economie

Exportation des produits Tayal vers la France en juillet 2024

Tarik Elkerbiçer, PDG de Tayal, a annoncé l’exportation des produits Tayal vers la France lors de sa participation à la 7e édition du salon TexStyle Expo, ouvert lundi dernier à la Safex, à Alger. Cette exportation prévue pour fin juillet prochain sera la première dans le « Made in Algeria ».

Fondée en 2020, l’entreprise algéro-turque a signé son premier contrat avec la France. Tarik Elkerbiçer a indiqué que « Nous allons exporter, fin juillet prochain, le premier produit « Made in Algeria » vers la France pour le compte d’une marque française », une étape cruciale dans l’expansion de l’entreprise Tayal à l’étranger.

Tayal : Un exploit industriel remarquable

L’entreprise Tayal est spécialisé dans le domaine du textile. Basé dans la wilaya de Relizane depuis 2020, elle est chargée de la gestion du vaste complexe textile qui emploie plus de 3000 personnes et possède une chaîne de production intégrée verticalement en allant du fil du coton au vêtement fini. 70 % de sa production textile est destiné à l’exportation. Un exploit industriel remarquable.

Cependant, Après avoir investi plus de 870 millions de dollars, cette entreprise algéro-turque formée par Intertay et les entreprises publiques C&H, Texalg et Madar Holding, a dû passer par un processus long et rigoureux de maturation est de certification pour convaincre les grands donneurs d’ordre internationaux et être agréée comme fournisseur dans le secteur du textile. Le PDG de Tayal a expliqué que « Cela prend entre quatre mois et un an avec les audits et certifications sur les normes environnementales, sociales, d’hygiène, de sécurité, de consommation d’eau et d’énergie ».

Produits Tayal, du Made in Algeria vers l’international

Made in Algeria vers l'international

Née d’une collaboration entre le secteur public et privé, l’entreprise Tayal a bénéficié d’un soutien continu des autorités tout au long de son développement, faisant d’elle un partenaire stratégique sur le marché international. Tarik Elkerbiçer indique que « Après la crise sanitaire de la covid-19, nous avons immédiatement commencé à prospecter les marchés mondiaux. Nous avons débuté par la Tunisie, l’Égypte et aussi l’Europe. Aujourd’hui, nous avons réussi à ramener sept ou huit marques internationales avec lesquelles nous sommes certifiés en tant que fournisseurs ».

Le complexe de Relizane qui expédie une variété de produits textiles vers des destinations internationales est un partenaire stratégique dans la fabrication et la vente de fils, de tissus de denim qui est utilisé pour la conception des jeans, le tissu non denim, ainsi que des produits finis. Tarik Elkerbiçer fait savoir que pour le fils, l’entreprise Tayal collabore avec plusieurs entreprises publiques et privée, et qu’elle cherche à développer le secteur des tissus denim en Algérie, qui est actuellement peu développé.

En ce qui concerne les tissus non denim, l’entreprise travaille avec le secteur public, l’armée et d’autres partenaires. Le PDG indique que « Nous Travaillons notamment avec des marques comme Décathlon, le spécialiste français des vêtements de sport, mais aussi avec des marques locales qui possèdent leurs propres magasins ».

En 2023, le chiffre d’affaires de Tayal s’élève à 65 millions d’euros, dont 10 millions provenant des exportations. Forte de cette performance, l’entreprise ambitionne désormais de renforcer sa présence sur les marchés du Maghreb, du Moyen-Orient et du continent africain. Pour les années 2024-2025. Le responsable Turc souligne que « Nous travaillons à renforcer nos exportations. Nous attendons beaucoup de la Zone de libre-échange continentale africaine, afin de répondre aux besoins du continent africain. Nous visons aussi à développer le marché de la zone arabe, grâce à l’accord de libre-échange ».

En ce qui concerne les matières premières, Tayal rencontre toutefois des obstacles pour s’en procurer. Le PDG fait savoir que « La base du textile, c’est le coton. Malheureusement, il n’est pas cultivé en Algérie. Mais il y a des projets d’entreprises qui tentent de lancer la culture du coton dans le Sud, d’autant que l’Algérie en a produit de très bonnes qualités jusque dans les années 1970 », il précise que pour l’instant « Nous importons la plupart des matières premières que nous ne trouvons pas localement, comme certains produits chimiques spécifiques. Mais certaines matières sont tout de même disponibles en Algérie ».

Tayal au côté des start-up

Pour encourager les jeunes entrepreneurs, Tayal a décidé d’aider les start-up qui lancent leurs propres marques de vêtements tels que jeans, pulls, t-shirts et polos. Actuellement, Tayal soutien une douzaine de ces start-up dont les produits sont déjà sur le marché, disponibles en ligne ou dans leurs propres boutiques. Tarik Elkerbiçer, PDG de Tayal qualifie le partenariat avec l’Algérie de « stratégique » et affirme avoir une excellente collaboration avec le groupe Getex. Le responsable turc assure que « Nous nous entraidons en termes de produits et de formations grâce à notre école de formation, et nous développons une stratégie commune, surtout pour répondre aux besoins du marché national ».

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