Les prix des moutons en Algérie pour l’Aid El Adha 2024
À l’approche de l’Aid El Adha, les prix des moutons en Algérie semblent connaitre une hausse importante sur les marchés, atteignant un niveau de prix sans précédent, suscitant ainsi une inquiétude des citoyens.
Cette tendance générale observée dans les marchés à bestiaux du pays soulève des questions sur les facteurs qui influent sur ces prix. Est-ce dû à une offre limitée de bétail sur le marché ? Ou bien y a-t-il d’autres raisons telles que des coûts de production élevés ou des pratiques commerciales spéculatives. La situation actuelle du marché à bestiaux met en évidence les difficultés économiques auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées, en particulier lorsqu’il s’agit de célébrer des occasions traditionnelles telles que les fêtes religieuses.
Flambée des prix des moutons en Algérie
Le marché d’El Kerma, à Oran, a été le témoin d’une affluence exceptionnelle avec près de 10 000 moutons présentés à la vente. La fourchette de prix, qui varie entre 56 000 et 100 000 DA pour un poids maximal de 14 kg, est en effet assez impressionnante. En calculant le prix par kilogramme, on constate qu’il avoisine les 5 500 DA, ce qui est anormal, surtout si l’on considère que les prix de la viande rouge ont baissé après la reprise des importations.
Cette situation peut être préoccupante pour de nombreux consommateurs, car cela signifie qu’ils doivent dépenser une somme considérable pour acheter le mouton de l’Aid El Adha prévu par des experts en astronomies le 16 juin prochain. En outre, cette fluctuation des prix relayé par ElfilahaNews sur sa page Facebook peut avoir un impact sur l’équilibre économique des ménages, en particulier pour ceux à revenu fixe.
Le marché aux bestiaux de Tamalous à Skikda, a également été le théâtre d’une activité animée, avec des prix variables en fonction de la race, de l’âge et de la taille des animaux. Les éleveurs et les acheteurs étaient tous présents pour observer et négocier les meilleures offres. La demande pour les bovins était particulièrement forte, ce qui a peut-être entraîné une hausse des prix, se situant entre 57 000 DA et 135 000 DA. Les chèvres, quant à elles, n’échappaient pas à cette tendance, avec des prix variant entre 45 000 DA et 90 000 DA.
Même situation au niveau de la wilaya de M’Sila, la hausse des tarifs a créé des difficultés pour de nombreux acheteurs qui se retrouvent désormais face à un budget serré. Cette fluctuation des prix, oscillant entre 99 000 DA et 111 000 DA, a rendu l’accessibilité plus compliquée pour de nombreuses familles.
Prix du bétail à Djelfa : un impact majeur sur le marché national
Les prix des agneaux et des moutons au marché de Messaad dans la wilaya de Djelfa, étaient particulièrement élevés le 22 mai dernier. En effet, les prix du bétail à Djelfa variaient entre 47 500 DA et 51 700 DA pour les agneaux, et entre 68 000 DA et 80 000 DA pour les moutons, ce qui a suscité des préoccupations parmi les consommateurs qui ont jugé ces prix d’excessivement élevés.
Il est important de souligner que Djelfa abrite les marchés les plus importants du pays en matière de commerce de bétail. Les fluctuations de prix observées dans cette région ont un impact majeur sur l’ensemble du marché national. En tant que centre névralgique du commerce des moutons, Djelfa joue un rôle essentiel dans la fixation des prix du bétail à l’échelle nationale.
Par ailleurs, le prix du mouton au marché de gros de Haasi Bahbah, également situé dans la wilaya de Djelfa, a atteint le seuil des 10 800 DA par tête, à en croire des sources concordantes. Il est clair que les prix actuels des agneaux et des moutons sont particulièrement élevés par rapport à l’année précédente, ce qui rend l’achat d’un mouton pour la fête un défi financier pour de nombreuses familles de classe moyenne.
Qu’est-ce qui explique la hausse des prix des moutons ?
La hausse des prix des moutons, peut être attribuée à divers facteurs, tels que la demande croissante pendant la période de fête, les coûts de production plus élevés pour les éleveurs, la rareté de certaines races de moutons ainsi que d’autres facteurs économiques et environnementaux. En outre, cette augmentation des prix peut également avoir un impact important sur l’équilibre social, car elle limite la capacité de certaines familles à participer pleinement aux traditions et aux célébrations culturelles.
Selon un éleveur, « Le prix des moutons n’est pas élevé, c’est le prix de l’alimentation qui est élevé : l’orge, la paille, le foin, le gardiennage, la main d’œuvre, l’eau. Pour tout cela, il faut de l’argent, tout se paye », un autre éleveur apporte plus de précisions sur le prix de l’alimentation et fait savoir que « Le quintal de son est de 450 DA, la bote de foin à 140 DA et la paille est à 100 DA ». Les éleveurs espèrent pouvoir conclure des ventes, tandis que les acheteurs eux espèrent pouvoir acheter au meilleur prix.
Pour l’heure, Il est difficile de prédire avec certitude l’évolution des prix dans les prochains jours. La tendance haussière pourrait être maintenue, mais il est également possible que les prix connaissent une baisse dans le cadre de promotions spéciales par exemple.
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