Bientôt : L’adhésion de l’Algérie à la Banque BRICS

Le ministre des finances, FAID Laaaziz, s’est exprimé samedi dernier, lors d’une conférence de presse tenue à Alger, sur l’adhésion de l’Algérie à la Banque BRICS avec une hausse du dinar de 4,5% par rapport au dollar américain.

Le ministre a annoncé lors de la conférence de presse que « Le processus d’adhésion de l’Algérie à la nouvelle Banque de développement pour les pays BRICS est presque terminé et sera achevé dans les prochains jours ». L’adhésion de l’Algérie à la Banque BRICS qui est composée des économies émergentes, à savoir : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, est un tournant majeur pour le pays. En effet, cette adhésion va permettre à l’Algérie d’accéder à de nouvelles opportunités de coopération, mais aussi de développer son économie.

Faisant part des conclusions des réunions printemps 2024 du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) tenues samedi dernier à Washington aux États-Unis, auxquelles il avait pris part avec une délégation de son ministère, M. FAID Laaaziz, a souligné lors de cette conférence de presse que « L’économie algérienne a réalisé une croissance de 4,1% en 2023 » ce qui « Correspond presque aux prévisions du FMI ».

Le ministre des Finances a expliqué que cette croissance est le résultat du niveau de performance de nombreux secteurs économiques nationaux, notamment, le secteur de l’industrie, des services et de l’agriculture. M. FAID Laaaziz a indiqué tout en mettant en avant les « efforts consentis par les pouvoirs publics » que cette performance encourageante témoigne de « la résilience de l’économie algérienne malgré les défis mondiaux ». Le ministre prévoit, pour l’année 2024, une croissance économique de 3,8% qui sera soutenue par la hausse des dépenses publiques. En 2023, la croissance économique avait atteint 4,1%.

De plus, lors de la conférence de presse, le ministre des Finances s’est exprimé sur différents points, à savoir : les réserves de change, le PIB, l’évaluation du dinar algérien et la baisse des taux d’intérêts.

69 Mds $ de réserve de change en 2023

M. FAID Laaaziz, a précisé qu’en 2023, le solde de la balance des paiements avait enregistré un excédent de 6,53 Mds $, et une progression de 61 Mds $ en 2022 et 69 Mds $ en 2023 de réserve de change, ce qui représente 16 mois d’importation de marchandises. Ces réserves de changes sont importantes pour assurer la stabilité financière du pays et pour faire face aux variations du marché mondial.

Les exportations ont baissé à 49 Mds $ en 2023 alors qu’elles étaient de 56 Mds $ en 2022 (soit une baisse de 12,5 %). Quant à la dette publique, celle-ci est quasiment stable et n’a pas dépassé 48% du PIB en 2023.

En ce qui concerne l’inflation, le ministre des Finances a indiqué qu’en plus du maintien de l’indicateur de l’inflation au niveau stable par les pouvoirs publics, la baisse des prix des produits frais a également contribué à faire ralentir l’inflation. Le FMI et le Banque Mondiale avaient évalué positivement ces résultats, indique M. FAID Laaaziz, et rajoute que cette évaluation vient confirmer « l’efficacité de la politique nationale ».

Prévisions : Un PIB de 400 Mds $ voir plus

Le ministre des Finances a indiqué que « l’Algérie occupe actuellement la troisième place en Afrique en termes de PIB » il explique que « grâce aux investissements nationaux et étrangers et au climat d’investissement propice, le PIB atteindra, voire dépassera les 400 milliards de dollars, comme l’avait affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». M. FAID a rappelé que « l’économie algérienne dispose de grands atouts qui seront mis à profit pour appuyer le décollage économique ».

Dinar vs Dollar : Une hausse de 4,5%

M. FAID Laaaziz a fait savoir que le dinar algérien a enregistré une hausse de 4,5% par rapport au dollar américain, avec une éventuelle progression à l’avenir. Par ailleurs, le ministre s’est exprimé sur le projet du dinar numérique de la Banque centrale, et précise que celui-ci est en cours de préparation, tout en insistant sur l’importance du « processus de numérisation de l’économie et des services du secteur des finances ». Cela vise à mettre fin au phénomène du marché parallèle. « Le financement de l’inclusion financière et la simplification des opérations financières sont à même d’absorber le marché informel » a-t-il précisé.

Baisse des taux d’intérêt sur les crédits d’investissement

Selon le ministre des Finances, une importante baisse des taux d’intérêt sur les crédits d’investissement sera appliquée par les banques dans les prochains jours. Il fait savoir que cette baisse « Contribuera au financement de l’économie nationale et stimulera l’investissement », il a spécifié que la baisse des taux d’intérêt « fera reculer l’inflation » en même temps que « la réduction du coût d’investissement ». M. FAID Laaaziz a également fait savoir que les banques avaient accordé un crédit bancaire à l’économie de 10 750 Mds DA.

Il a par ailleurs fait rappeler qu’entre 2023 et 2024, le fond national d’investissement avait apporté un financement à hauteur de 500 Mds DA pour les projets ferroviaires et miniers, dont le projet de phosphates intégré dans la wilaya de Tébessa et le projet de la mine de Gara Djebilet dans la wilaya de Tindouf.

Le ministre a de plus fait savoir que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale ont salué le programme de réforme qui est en cours au niveau du secteur bancaire, qui porte entre autres sur la numérisation de différents services et structures du secteur financier. Celui-ci vise, selon M.FAID, à dématérialiser les opérations financières au niveau de la direction générale des Impôts, de la Douane et du Domaine national, pour ne citer que ceux-là.

Il est important de rappeler que la Bourse d’Alger a vu son capital augmenter d’une manière significative. Alors qu’il était à environ 71 Mds de dinars en 2023, le capital de la Bourse d’Alger a été multiplié par sept, dépassant les 500 Mds de dinars, soit près de 4 Mds de dollars, avec l’entrée de la Banque populaire algérienne, attirant ainsi près de 50 000 investisseurs dont 80% sont des particuliers et 20% sont des institutions financières.

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