L’impact du réchauffement climatique sur l’économie mondiale, une perte de 19% d’ici 2049
La revue Nature a publié le 17 avril dernier sur son site une étude qui met en avant l’impact du réchauffement climatique sur l’économie mondiale, indiquant ainsi une perte de 19% de perte du revenu global.
Cette récente étude publiée dans la revue « Nature » présente une carte surprenante des pays qui seront les plus touchés économiquement par le réchauffement climatique d’ici à 2049. Alors que la plupart des pays subiront une forte récession, certains en tireront des bénéfices grâce à l’augmentation des températures.
Selon cette même revue, ces recherches se sont basées sur l’analyse des différences de température et de précipitations à l’intérieur des régions locales dans un échantillon de plus de 1600 régions à travers le monde. Ces études utilisent des données sur le climat et les revenus sur une période de 40 ans pour identifier les possibles effets causant des changements de plusieurs variables climatiques sur la productivité économique.
Plus spécifiquement, il a été question d’identifier des conséquences macroéconomiques liées à la variation quotidienne de la température, aux prélèvements annuels total, au nombre de jours de pluie par an et aux prélèvements quotidiens extrêmes, en plus de celles déjà identifiées pour la variation de la température moyenne. Les résultats de ces analyses indiquent que le coût économique du changement climatique devrait s’aggraver à mesure que le climat continue de se réchauffer.
D’ici à 2049, l’économie mondiale devrait subir une récession de l’ordre de 19%. Cependant, cette récession pourrait atteindre 29% en fonction des décisions prises en matière d’environnement, ou peut être limitée à 11%. Bien que la transition vers des pratiques plus durables ait un coût, les chercheurs affirment que les dommages économiques résultant du réchauffement climatique sont bien plus élevés de six fois. En effet, ces coûts sont estimés à 38 000 milliards par an d’ici à 2049.
Les pays touchés par la récession économique
L’économie de tous les pays du Sud sera fortement perturbée. Une carte mondiale a été créée pour montrer les régions qui seront le plus affectées par l’augmentation des températures d’ici à 2049. Les couleurs, allant du bleu au rouge foncé, représentent la variation en pourcentage du revenu par habitant par rapport à une situation sans impact climatique.
La quasi-totalité de la planète est touchée par le changement climatique, à l’exception des régions situées à des latitudes très élevées. Dans ces zones, il est même possible que l’augmentation des températures ait un impact positif sur l’économie, notamment en Russie, au Canada, à l’Alaska, au Nord de la Scandinavie et du Groenland où le revenu par habitant pourrait augmenter de +2 à +25% par rapport à la situation sans impact climatique, d’après les chercheurs. En revanche, dans les autres régions, plus les pays sont situés à des latitudes basses, plus leur économie risque de souffrir.
Accélération du réchauffement climatique et effondrement économique
Certains experts envisagent même un effondrement économique entre 25 et 30%, voire plus dans les régions en rouge foncé sur la carte, si le réchauffement climatique continue à s’accélérer. Ce scénario s’applique aux pays de l’Ouest de l’Afrique, tels que le Mali, la Mauritanie et le Niger, de l’Amérique du Sud tel que le Brésil, la Bolivie et le Paraguay, ainsi qu’aux pays du Moyen-Orient, tels que l’Arabie Saoudite, l’Oman, le Yémen et l’Ira.
Sera suivie de l’Australie, de la majeure partie de l’Afrique, de l’Inde, une partie de la Chine, de la Thailande, du Cambodge, du Vietnam, une partie du Mexique ainsi que le Sud de l’Espagne où la baisse de l’économie sera de -20 à -25%. Ensuite, vient l’Europe avec un impact significatif sur l’économie qui va baisser de -10 à -20%.
Les pays les plus au Sud seront fortement touchés par l’impact du changement climatique, et ce, malgré leurs faibles émissions de gaz à effet de serre. Ils subiront les plus graves répercussions économiques du réchauffement climatique.
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