Ramadan 2025 : Vente de viande d’âne à Sétif
Le mois de Ramadan 2025 a été marqué par une affaire de fraude alimentaire qui a pris de l’ampleur dans l’opinion publique de l’Algérie suite à la révélation de la vente de viande d’âne à Sétif durant cette période de forte consommation. Cette découverte a conduit à l’interpellation de plusieurs individus et à l’application de peines lourdes.
Ce sujet a suscité bien des réactions au sein de la population et a été au centre d’une affaire judiciaire qui a pris une ampleur considérable après la découverte d’un abattoir clandestin. Plusieurs personnes interpellées et une importante partie des viandes ont été saisies. En réponse, le tribunal de Sétif a prononcé des peines de prison ferme pour les mis en cause, renforçant ainsi le message des autorités concernant la rigueur de la justice en matière de fraude alimentaire.
Une opération de contrôle décisive à Sétif
Tout a commencé en février 2025, à une semaine du début du mois sacré de Ramadan. Les autorités locales ont mené une opération de contrôle dans un abattoir clandestin situé dans le quartier d’Ain Safia, à Sétif. Cette action a permis de découvrir une vingtaine d’ânes égorgés, ainsi qu’une grande quantité de viande d’âne hachée, prête à être vendue. Un véritable choc pour les habitants de la ville et une alerte majeure pour les services de sécurité.
Les agents de la direction du commerce, en collaboration avec la police, ont interpellé trois individus sur place. Ces derniers ont été rapidement présentés à la justice dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Leurs actions ont été jugées sévèrement en raison de la mise en danger de la santé des consommateurs et de l’exploitation d’un établissement sans autorisation. La viande d’âne à Sétif était, selon les autorités, un produit impropre à la consommation humaine, ce qui a rendu cette fraude encore plus grave aux yeux de la justice.
Des peines lourdes pour les responsables
Selon le quotidien arabophone « El Khabar », le tribunal de Sétif a rendu son verdict ce mardi 11 mars, avec des peines de prison ferme pour les trois principaux accusés. Chacun d’eux a été condamné à cinq ans de prison, assortis d’une amende d’un million de dinars. Deux autres personnes ayant procédé à la transportation de la viande frauduleuse ont écopé d’une peine ferme de tout de même deux années d’emprisonnement. Ces peines sévères sont à la hauteur de la faute commise et montrent la détermination des autorités à combattre les pratiques alimentaires illégales.
L’affaire de la viande d’âne à Sétif a également mis en lumière un problème de plus grande envergure, la fraude alimentaire en Algérie. En effet, les autorités ont réaffirmé leur engagement à assurer la sécurité des citoyens, particulièrement pendant le mois de Ramadan, où la demande en viande est traditionnellement plus élevée. Le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’appliquer la loi de manière stricte et dans toute sa rigueur, soulignant que la santé des citoyens ne devait en aucun cas être mise en danger.
Une fraude alimentaire d’une ampleur inquiétante
La découverte de la viande d’âne à Sétif a eu un impact considérable. Cette fraude alimentaire, bien que rare, interroge les circuits de distribution et le contrôle sanitaire dans le pays. Les autorités se sont montrées particulièrement vigilantes. Après l’interpellation des suspects, l’affaire a fait l’objet d’une couverture médiatique importante.
Les enquêteurs ont mis au jour un réseau organisé visant à profiter de la forte demande de viande pendant le ramadan. Les carcasses d’ânes retrouvées dans le hangar étaient en état de putréfaction, et des sacs de viande hachée avaient déjà été préparés pour la vente. Les services vétérinaires ont confirmé que cette viande n’était pas propre à la consommation humaine, augmentant la gravité de l’infraction.
D’autres détails ont également alimenté l’indignation du public. Lors de leur arrestation, les suspects ont tenté de se débarrasser des preuves en jetant des carcasses d’animaux dans un ravin voisin. Cependant, la réaction rapide des forces de l’ordre a permis la saisie d’une très grande quantité de viande conditionnée. Cela a accentué la gravité du trafic et confirmé la volonté des autorités de ne pas laisser de chances aux fraudeurs. Renforcement des contrôles et des messages de prévention.
Cette affaire illustre les efforts continus des autorités pour lutter contre la fraude alimentaire. À la suite de l’affaire de Sétif concernant la vente de la viande d’âne, le ministère du Commerce a renforcé ses contrôles sur les circuits de distribution, notamment dans les « zones sensibles », celles où la demande en viande augmente durant le Ramadan. Ces contrôles visent à préserver la santé des citoyens et à préserver la confiance des consommateurs vis-à-vis de la qualité des produits alimentaires.
Les responsables n’ont pas manqué d’indiquer qu’ils s’engageraient contre les tentatives de fraude, à commencer par la période des fêtes religieuses, propice au marché noir spéculatif. Les autorités se sont montrées intraitables face à ce trafic illégal, assurant la sécurité alimentaire. La justice a également voulu marquer les esprits, en infligeant des peines lourdes aux acteurs de cette fraude alimentaire. Les interventions des autorités ont permis de ne pas abîmer la confiance des citoyens dans le système et de prévenir d’éventuels problèmes de santé publique.