Société

BAC 2025 en Algérie : Une révolution pour l’enseignement supérieur et les bacheliers littéraires

Le BAC 2025 en Algérie marque un tournant pour l’enseignement supérieur avec l’introduction de nouvelles écoles supérieures et des formations adaptées aux besoins actuels du marché. Ces réformes visent à offrir aux étudiants de nouvelles opportunités, notamment aux bacheliers littéraires, et à renforcer l’internationalisation des diplômes.

L’enseignement supérieur se profile sous un signe de renouveau, marqué par des réformes importantes dans le paysage éducatif national. Ces changements visent à répondre aux besoins d’une société en pleine évolution, en élargissant les horizons des nouveaux bacheliers tout en créant de nouvelles structures de formation adaptées aux enjeux contemporains. Parmi les innovations notables, l’ouverture de nouvelles écoles supérieures et l’intégration de formations novatrices attirent particulièrement l’attention, notamment pour les candidats des filières littéraires.

Ces évolutions viennent renforcer l’enseignement supérieur en Algérie, qui cherche à se positionner sur la scène internationale tout en répondant aux besoins spécifiques du marché de l’emploi local. A ce propos, Abdeljabbar Daoudi, conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique chargé des médias numériques, a expliqué dans une déclaration à « Echorouk » que la réunion s’est conclue par plusieurs points importants, que ce soit en termes de recherche scientifique et de son développement ou en ce qui concerne les orientations universitaires pour les bacheliers 2025, l’enseignement en anglais et la formation en troisième phase.

Nouvelles écoles supérieures

L’une des grandes réformes qui marqueront le BAC 2025 en Algérie réside dans l’ouverture de nouvelles écoles supérieures dans plusieurs villes universitaires. Ces établissements, destinés à la formation des enseignants, se répartiront dans différentes régions du pays, avec des annexes permettant ainsi une plus grande répartition géographique des infrastructures éducatives. Cette initiative devrait contribuer à résoudre les problèmes d’accès à des formations de qualité pour les étudiants de zones éloignées des grands centres universitaires.

Les écoles normales supérieures qui seront créées auront pour mission principale de renforcer le corps enseignant national, un secteur clé pour l’avenir du système éducatif algérien. Ces nouvelles écoles devraient aussi permettre un meilleur développement des carrières académiques des futurs enseignants, tout en répondant à une demande croissante pour des formations spécialisées et adaptées aux nouvelles réalités professionnelles.

Nouvelle orientation du BAC 2025 en Algérie

La réforme du système éducatif en Algérie pour la rentrée universitaire 2025-2026 s’inscrit dans un contexte de mutation profonde des structures et des modalités de formation. Les autorités ont décidé de redéfinir l’orientation des étudiants, en particulier ceux issus des filières littéraires, qui auront désormais accès à des formations scientifiques de pointe, une nouveauté majeure. En effet, pour la première fois, les titulaires d’un baccalauréat littéraire pourront s’inscrire dans des formations modernes intégrant les nouvelles technologies, telles que celles liées à l’économie de la connaissance. Ces programmes incluront des disciplines novatrices qui ouvrent la voie à de nouvelles perspectives professionnelles dans des secteurs en forte croissance.

Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur les trajectoires académiques et professionnelles des futurs bacheliers. Les formations proposées dans ce cadre sont axées sur l’économie de la connaissance et les technologies émergentes, des secteurs vitaux pour le développement du pays. Ce changement vise à élargir les possibilités de parcours pour des bacheliers littéraires, tout en tenant compte des mutations rapides du marché du travail.

L’impact des réformes sur l’enseignement supérieur

Le projet de réforme du BAC 2025 en Algérie repose sur des principes d’inclusivité et de modernisation de l’enseignement supérieur. L’une des avancées majeures réside dans l’intégration de l’anglais comme langue d’enseignement pour une part importante des matières scientifiques et technologiques. Abdeljabbar Daoudi a indiqué que le nombre de cours dispensés en anglais a atteint 13.915, ce qui, selon lui, reflète la forte implication des différentes composantes de la famille universitaire, notamment des professeurs.

Il a relevé l’importance de la langue anglaise, qui est devenue largement utilisée parmi les étudiants et les professeurs dans les universités, ce qui a permis la transition rapide vers le recours à la langue anglaise comme langue d’enseignement à un taux de 96% dans les domaines des sciences et technologies, et de 7% dans le domaine des sciences humaines et sociales.

l’extension de l’utilisation de la langue anglaise dans les universités algériennes illustre bien cette volonté de moderniser l’enseignement supérieur. L’enseignement en anglais, déjà largement implanté dans les disciplines scientifiques, devrait continuer à se développer dans les années à venir. Cela va sans doute faciliter la participation des étudiants algériens à des projets de recherche internationaux et leur insertion dans des environnements professionnels mondiaux.

Cette stratégie d’internationalisation s’accompagne de l’extension de la recherche scientifique, un autre axe clé de cette réforme. Avec 18 projets de recherche nationaux et 33 projets internationaux, le pays s’engage à faire de la recherche une priorité stratégique. Ces programmes s’inscrivent dans les grandes priorités nationales telles que la sécurité énergétique, alimentaire et hydrique, Daoudi a souligné que « les chercheurs algériens ont pu développer de nombreuses techniques, protocoles et stratégies qui apporteront des solutions techniques et technologiques à divers opérateurs économiques ou sociaux, et même des solutions pour le secteur agricole » car il s’agit d’un secteur stratégique et important dans le programme du gouvernement.

De plus, le lancement de formations doctorales dans des disciplines stratégiques pourrait permettre de dynamiser l’innovation scientifique et de créer des opportunités pour les jeunes chercheurs. En effet, Daoudi a indiqué que le ministère se prépare à lancer une formation doctorale exceptionnelle dans une spécialisation vitale et stratégique qui sera dévoilée prochainement, évoquant la conclusion réussie des concours doctoraux pour l’année académique en cours, alors que la Direction générale de l’éducation et de la formation a lancé plus de 1009 concours doctoraux, au cours desquels l’Université de Saïda s’est distinguée en numérisant le processus de concours depuis l’inscription jusqu’à l’annonce des résultats.

Développement d’une deuxième version du radar de détection d’incendie

Lors de cette réunion, des stratégies liées aux aspects agricoles, industriels et technologiques ont été présenté. Selon Daoudi, le développement de la deuxième version du radar de détection d’incendie à distance va débuter. Le projet de puces électroniques et son avancement ont été discutés, la conception finale sera bientôt publiée avant d’entrer dans la phase de test et de fabrication.

Le ministre a appelé à prêter attention à la technologie des semi-conducteurs, de par son importance et sa sensibilité, d’autant plus qu’elle est utilisée dans les guerres modernes et technologiques qui dépendent des semi-conducteurs. La meilleure preuve en est que les États-Unis ont annoncé qu’ils investiraient « plus de 500 milliards de dollars dans les semi-conducteurs ». Daoudi a déclaré que l’Algérie, par l’intermédiaire du ministère de l’Enseignement supérieur et des centres de recherche, « a commencé à travailler et à investir dans ce domaine avec des entreprises intéressées par les technologies modernes et domestiques et des entreprises intéressées par les semi-conducteurs. »

Projets écologiques et développement durable

L’un des projets les plus innovants liés à cette réforme est l’initiation de la culture de l’argan au sein des universités algériennes. Le ministère de l’Enseignement supérieur entreprendra, pour la première fois, la culture de 10 mille hectares d’arganiers à travers ses cités universitaires. Il s’agit d’un projet stratégique auquel les plus hautes autorités du pays accordent une grande importance et qui a été discuté lors de plusieurs réunions du cabinet.

Daoudi a déclaré que le ministère a préparé une zone de 10 hectares pour le projet dans l’une des cités universitaires, qui sera annoncée prochainement comme une première phase d’expansion dans quatre autres cités universitaires qui contiennent des terres agricoles propices à cette culture. Ce projet écologique, toujours en phase d’expérimentation, est inscrit dans une logique durable et de valorisation des ressources naturelles du pays. Sa réussite pourrait permettre d’étendre ce projet à d’autres universités tout en apportant au secteur de l’enseignement supérieur une plus-value tant environnementale qu’économique.

La réunion s’est conclue, selon le même intervenant, par l’annonce de la création de 17 accélérateurs d’entreprises qui accompagneront les étudiants à créer des entreprises en démarrage, avec le renforcement et le soutien des plateformes numériques avec quatre nouvelles, alors que leur nombre a atteint 62 plateformes. Le ministre a également exhorté à la poursuite du programme visant à améliorer la vie quotidienne dans les installations de services fournies par l’Office national des services universitaires aux étudiants, et à surveiller les services fournis aux étudiants pendant le mois sacré du Ramadan.

Ainsi, le BAC 2025 en Algérie semble se positionner comme un catalyseur de changement dans un secteur éducatif en pleine mutation. De l’ouverture de nouvelles écoles supérieures à l’intégration de formations scientifiques pour des étudiants littéraires, chaque aspect de cette réforme est conçu pour s’adapter aux besoins futurs du marché du travail et pour renforcer la compétitivité du pays dans le domaine de l’enseignement supérieur.

Ce projet témoigne aussi de l’engagement des autorités algériennes à mettre en place des solutions agricoles et écologiques innovantes à l’université. La culture de l’argan pourrait au-delà de la préservation de l’environnement permettre d’étudier la recherche à partir de nouveaux produits naturels à valeur ajoutée. 

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