Enseignement supérieur : Vers une augmentation de la bourse universitaire
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a pris des décisions importantes concernant l’augmentation de la bourse universitaire lors de la réunion du conseil des ministres qui s’est tenue dimanche 26 janvier. Cette initiative vise à alléger la charge financière des étudiants et à améliorer leur qualité de vie durant leurs études.
En réponse aux défis économiques que rencontrent les étudiants, le gouvernement a décidé de mettre en place une commission chargée de l’étude de cette revalorisation. L’objectif est clair, alléger la charge financière des étudiants, avec l’ambition de renforcer l’accès à l’éducation et de soutenir le développement du secteur universitaire du pays. L’augmentation de la bourse universitaire en Algérie s’inscrit dans un contexte où l’État cherche à améliorer les conditions socio-économiques des étudiants.
Depuis sa prise de fonction, Abdelmadjid Tebboune a souligné l’importance d’assurer une prise en charge adéquate des jeunes générations, essentielles du bien-être académique et pour l’avenir du pays. Ces changements, qui devraient être officialisés dans les prochaines semaines, ouvrent la voie à une revalorisation du soutien social aux jeunes, un secteur prioritaire dans la politique du gouvernement pour un environnement académique plus stable et propice à la réussite.
Une initiative gouvernementale pour soutenir les étudiants
Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune a annoncé la mise en place d’une commission dédiée à l’étude de l’augmentation de la bourse universitaire. Cette commission, composée des ministères de l’Enseignement supérieur, de la Jeunesse et des Finances, devra soumettre ses recommandations lors de la prochaine réunion ministérielle afin de trouver les solutions les plus adaptées à cette problématique. L’objectif est de rendre les bourses universitaires plus adaptées aux réalités économiques des étudiants tout en renforçant l’attractivité du système éducatif national.
Cette mesure largement attendue par les étudiants a été saluée par plusieurs organisations estudiantines. Le secrétaire général de l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), Abdelatif Boudiaf, a salué cette initiative, soulignant qu’elle avait pour objectif de réduire les difficultés financières des étudiants et d’améliorer leur condition de vie pendant leurs études. Il a également exprimé la satisfaction des étudiants face à une décision qu’il considère comme un « acquis important » pour l’amélioration des « conditions socio-académiques des étudiants ».
Les organisations étudiantes, telles que l’Union générale des étudiants libres (UGEL), ont de plus souligné que cette décision venait renforcer la stabilité des étudiants. Selon Ryad Boukhabla, secrétaire général de l’UGEL, l’augmentation de la bourse et la révision du système des œuvres universitaires témoignent de la volonté du gouvernement de mettre en place une réforme de fond qui favorise l’implication des jeunes dans le développement de la nation. Les étudiants ne sont plus seulement perçus comme de futurs professionnels, mais comme des acteurs clés du développement économique et social du pays.
M. Ryad Boukhabla considère que « la mise en œuvre efficace de ces décisions n’améliorera pas uniquement la réalité des étudiants algériens, mais consolidera, en outre, la capacité de l’Algérie à former une génération consciente et capable de faire face aux défis de l’avenir et de contribuer à l’édification d’un pays fort et stable ». Cette décision s’inscrit aussi dans une stratégie plus large de réforme des œuvres universitaires, incluant des révisions des systèmes d’hébergement et d’autres aspects du quotidien des étudiants. Elle traduit par ailleurs un véritable engagement de l’État à répondre aux besoins croissants des jeunes dans un environnement de plus en plus exigeant.
La commission à pied d’œuvre

La commission mise en place pour la révision des bourses universitaires est désormais à pied d’œuvre. Sous ordre du président de la République, cette initiative vise à proposer une solution optimale pour l’augmentation de la bourse universitaire. Le ministre de la Jeunesse, M. Midaoui, a fait savoir, hier, mardi 28 janvier, en marge de la conférence virtuelle « Saat Hiwar » organisée par le CSJ, que la commission chargée de la révision de la bourse universitaire, constituée selon les instructions du président de la République, était au travail pour concevoir une « proposition pertinente ».
Cette proposition sera soumise au président avant d’être dévoilée au grand public. Selon lui, une collaboration étroite existe entre les ministères concernés, notamment l’Enseignement supérieur, la Jeunesse et les Finances, pour mener à bien cette mission.
Impact sur le système éducatif global
Les effets de cette réforme devraient se faire ressentir non seulement sur le plan social, mais aussi sur la qualité de l’enseignement supérieur en Algérie. Les mesures d’accompagnement, telles que la modernisation des infrastructures et la révision des critères d’attribution des bourses, sont perçues comme des leviers essentiels pour améliorer le quotidien des étudiants. En intégrant une approche plus inclusive et en tenant compte des diversités socio-économiques des étudiants, cette réforme pourrait bien constituer une réponse à la question de la pauvreté étudiante, un problème récurrent dans de nombreuses régions du pays.
Outre la question financière, la réforme envisagée des œuvres universitaires, qui inclut la modernisation des structures d’hébergement et la digitalisation des services, vise à rendre l’expérience universitaire plus fluide et plus moderne. Cette digitalisation permettra de lutter contre certains dysfonctionnements qui ont marqué la gestion des œuvres universitaires dans le passé, selon plusieurs experts. Ainsi, la revalorisation de la bourse universitaire et la révision des systèmes d’hébergement sont des mesures complémentaires qui visent à garantir une stabilité sociale et académique pour les étudiants. Cela représente également un pas vers une « université de quatrième génération », capable de répondre aux enjeux du XXIe siècle.