Mesures préventives pour réguler le marché algérien
Dans un contexte d’une dynamique complexe du marché national, et dans le souci de réguler le marché algérien, le ministre du Commerce, M. Tayeb Zitouni, a annoncé la mise en place d’un programme préventif devant limiter les perturbations du marché pour sécuriser l’approvisionnement en produits de première nécessité.
Ce programme stratégique est destiné à augmenter la résilience de l’économie algérienne face aux difficultés internes et externes, comme l’a indiqué le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, M. Tayeb Zitouni, mais aussi à répondre à l’importante problématique de la sécurité alimentaire. Ainsi, le gouvernement algérien entend non seulement stabiliser les prix, mais aussi offrir davantage de transparence en matière de commerce des produits de large consommation, notamment à des périodes charnières telles que le mois de Ramadan.
Le programme préventif du ministère du Commerce repose sur une dynamique de collaboration intersectorielle et de mise en place d’actions concrètes pour anticiper toute crise éventuelle. Les mesures opérées s’inscrivent dans une démarche globale pour sécuriser le quotidien des citoyens et garantir l’approvisionnement des produits alimentaires ou autres biens nécessaires. Par ailleurs, les recours à une numérisation des procédures et à des plateformes de suivi en ligne constituent un axe de la régulation moderne.
Réguler le marché algérien, le rôle clé des secteurs concernés

Parmi les aspects majeurs du programme dévoilé par M. Zitouni est l’intégration de plusieurs secteurs et de plusieurs acteurs économiques dans la régulation du marché national. Sa réussite exige la participation des secteurs de l’Agriculture, de l’Industrie, des Collectivités locales, du Commerce extérieur, ainsi que des associations professionnelles et des représentants des différentes filières de production. Chacun devant veiller à la fluidité de l’approvisionnement depuis la production jusqu’à la mise à distribution.
Le ministre a fait savoir que son département « a mis en place un programme proactif prévoyant des mesures préventives visant à éviter toute éventuelle perturbation sur les marchés nationaux et à faire asseoir de véritables bases sur lesquelles repose le fonctionnement régulier du marché » et ajoute que « les mesures prises interviennent en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », visant à « accorder toute l’attention nécessaire aux citoyens et à faire face à toutes les tentatives visant à créer des perturbations et à impacter négativement le marché national ».
Un contrôle plus transparent et plus réactif fait également partie du programme gouvernemental visant à moderniser les dispositifs de contrôle, par « la numérisation des procédures de contrôle des activités commerciales, leur réorganisation, et leur encadrement, de même que le renforcement des mesures de contrôle économique, et la modernisation des dispositifs de contrôle », notamment au niveau des ports et au niveau des points de distribution.
Cette initiative a pour but de simplifier et d’accélérer les procédures de contrôle tout en perfectionnant la traçabilité des produits, dans un secteur en pleine expansion, notamment dans l’e-commerce. Les nouvelles mesures de la régulation numérique permettront d’effectuer des contrôles en temps réel pour éviter la rupture d’approvisionnement et la hausse des prix injustifiée. Cette approche numérique est aussi destinée à la surveillance des réseaux de distribution de la production à travers des plateformes de gestion dédiées.
La veille locale et la mobilisation des collectivités territoriales
Dans ce cadre, les collectivités territoriales sont d’une importance fondamentale dans le cadre de la veille quotidienne sur le contexte des marchés. Les commissions mixtes locales sont chargées de suivre de très près les fluctuations du marché et de proposer les mesures correctrices. Sous le contrôle des Walis, ces commissions sont disposées à intervenir immédiatement pour résoudre tout problème qui pourrait perturber l’approvisionnement ou provoquer une hausse de prix. Autre point non négligeable, l’activation des cellules de veille locales, cellules devant répondre rapidement aux besoins urgents, tout en maintenant la stabilité du marché en toutes circonstances.
Le ministre a également précisé que ce dispositif est en place d’une part pour faire face aux fluctuations internes et d’autre part pour contrer les influences externes qui pourraient perturber l’approvisionnement des marchés en matières premières et produits finis.
M. Zitouni, a mentionné que le pays « a franchi de grands pas, en dépit des tentatives désespérées et continues d’ébranler la paix sociale, de déstabiliser son marché national et de remettre en cause les décisions du gouvernement, outre les agissements constatés pour profiter des tensions régionales et internationales ». Ce programme ambitieux et dynamique s’applique à une vision stratégique de résilience économique, de sécurisation des circuits d’approvisionnement en produits de large consommation de manière durable.
Prise en charge des mesures préventives pour Ramadan 2025.

En effet, la préparation de périodes à besoins importants, comme celle du mois de Ramadan 2025, est une dimension essentielle du programme. D’où les précautions que M. Zitouni a rapportées pour prendre des mesures spécifiques permettant de s’assurer de la disponibilité de produits à forte consommation durant cette période.
Le ministre affirme que, « toutes les mesures nécessaires ont été prises, dans l’attente de l’organisation d’un atelier commun la semaine prochaine avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, pour prendre les décisions nécessaires pour assurer la disponibilité des légumes et des fruits ». De plus, des mesures d’importation ciblées, comme la prévision d’importation de 28.000 tonnes de viande, ont été prises afin d’éviter un déficit d’approvisionnement, tout en précisant que « la quantité pourra être augmentée au besoin ».
Les autorités algériennes ont pris en compte les particularités locales et les besoins de chaque région en matière de besoins d’approvisionnement, garantissant ainsi une prise en charge des réalités locales de manière appropriée tout en permettant aux autorités centrales d’assurer la régulation du marché à l’échelle nationale. En outre, une prévision des besoins, accompagnée d’une politique de stockage renforcée, aura pour but de stabiliser les prix et d’éviter l’apparition d’une crise alimentaire, enjeu déterminant dans la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.
Les marchés de proximité : une réponse à la demande locale
Dans un souci de proximité et d’accessibilité pour les consommateurs, le ministre a également annoncé l’ouverture de marchés de proximité dans chaque daïra du pays, afin que les citoyens puissent mieux s’approvisionner en produits de consommation à des prix beaucoup plus accessibles. Ces marchés de proximité devraient ainsi permettre aux opérateurs économiques locaux de promouvoir leurs produits à des prix moindres, pour la relance de l’activité économique locale, ainsi qu’une réponse face aux effets de la pression inflationniste.
L’objectif étant de créer un réseau plus souple, réactif et capable de s’adapter aux fluctuations du marché, pour alléger la demande locale et stimuler la consommation. Les opérateurs économiques, quant à eux, sont appelés à s’investir dans cette démarche en proposant leurs produits directement sur les marchés, tout en envisageant des réductions de prix accompagnées d’une meilleure qualité de produits présentés.
Le ministre rappelle que les réformes mises en œuvre par le gouvernement algérien dans le cadre de la régulation du marché ont permis de faire de l’Algérie un terreau d’attractivité pour les investissements. La régularisation du marché et la modernisation des procédures de contrôle sont perçues comme des signes forts d’un pays en quête de stabilité sur le plan économique et social. De plus, le pays dispose également de nombreuses opportunités d’exportations de ses produits, ce qui devrait favoriser l’expansion de son économie à l’international.