SoutH2 Corridor : Transport de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe
Sonatrach a annoncé hier, lundi 22 juillet, dans un communiqué que les différentes parties impliquées dans le projet de transport de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe (SoutH2 Corridor) ont convenu de signer un protocole d’entente en septembre 2024.
Dans le communiqué, il est indiqué que ce protocole d’attente vise à mener conjointement des études de faisabilité sur la mise en œuvre de ce projet intégré le long de toute la chaîne de valeur de l’hydrogène. Le SoutH2 Corridor a été le sujet d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue au siège de la direction générale de Sonatrach en présence de la société allemande VNG, les sociétés Italienne SNAM et SEA Corridor et de la société autrichienne VERBUND.
Sonatrach a fait savoir que lors de la réunion, des présentations et des discussions ont eu lieu concernant ce projet ambitieux en présence du PDG de Sonatrach, M. Rachid Hachichi, M. Caria Francesco, PDG de SEA Corridor, M. Polk Hans-Joachim, membre du conseil d’administration de VNG, Mme Susanna Zapreva, directrice des Énergies renouvelables chez VERBUND, M. Ercoli Piero, directeur exécutif de la SNAM, ainsi que d’autres hauts cadres et experts.
4 millions de tonnes d’hydrogène vert vont être transportées
Le groupe a souligné que le SoutH2 Corridor, une source majeure d’approvisionnement en hydrogène vert pour l’Union européenne, a pour objectif de transporter environ 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an de l’Algérie vers l’Allemagne, en passant par l’Autriche et l’Italie. Cela se fera grâce à la réaffectation des infrastructures existantes pour le transport de l’hydrogène ou par la construction de nouvelles infrastructures dédiées.
Selon le Dr Lagha Chegrouh, directeur de l’institut Nort African, l’Algérie est en mesure de répondre seule à la demande du marché européen en raison de ses importantes réserves d’énergie renouvelable. L’Europe mise fortement sur l’Algérie pour accélérer la transition vers des énergies propres et assurer sa sécurité à long terme.
L’Algérie, un important producteur et exportateur d’hydrogène vert
De nombreux experts estiment que l’Algérie possède un potentiel considérable et a un rôle majeur à jouer dans ce domaine. Son ensoleillement abondant est un atout majeur, tout comme son expérience dans le domaine de la production, du stockage et du transport du gaz naturel liquéfié (GNL), qui peut lui permettre de devenir un important producteur et exportateur d’hydrogène vert à l’avenir.
Pour rappel, la visite en Algérie de la Première ministre italienne l’année dernière avait pour objectif la construction d’un nouveau gazoduc relatif au projet H2Med de 837 km qui va relier l’Algérie et l’Europe via la Tunisie. Ce système d’une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes par an va assurer le transport de gaz, d’ammoniac et d’hydrogène. De plus, l’Algérie a également signé un accord avec l’Allemagne pour la construction d’une usine dans le Sud du pays avec une capacité de production de 20 MW.
L’hydrogène vert, un marché potentiel et écologique
L’hydrogène vert offre un grand potentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), il constitue par ailleurs une opportunité économique importante. L’hydrogène vert est devenu le marché potentiel des pays européens et ils y investissent de manière significative pour remplacer l’énergie conventionnelle afin de réduire l’empreinte carbone de l’industrie, notamment dans le secteur de l’automobile.
Ce marché, en pleine croissance, est principalement utilisé comme vecteur énergétique plutôt que comme source d’énergie directe. La production principale de l’hydrogène (Dihydrogène H2) provient de l’eau et des hydrocarbures tels que le charbon, le pétrole et le gaz. En effet, une molécule d’eau est formée par la combinaison d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène, selon la formule H20.
Généralement l’hydrogène vert est généré par un électrolyseur, dans cet appareil un courant électrique est utilisé pour séparer les molécules d’hydrogène et d’oxygène de l’eau. Les réglementations sur l’hydrogène vert, au niveau de l’Union européenne, permettent de le qualifier de « Renouvelable » quand celui-ci est généré à partir d’électricité renouvelable, mais aussi à partir d’un mix électrique à faible empreinte carbone (moins 64,8 g de CO2/kWh).
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