Les économies les moins performantes d’Europe en 2024
Dans l’ordre de croissance, la France et l’Allemagne ont les économies les moins performantes d’Europe, tandis que le Royaume-Uni est considéré comme ayant une performance moyenne. En revanche, l’Espagne et l’Italie montrent des signes nettement plus positifs en termes de performances économiques.
Selon les économistes, les entreprises européennes font face à des défis croissants. À mesure que l’inflation et les coûts d’emprunts augmentent, les entreprises se voient dans l’obligation d’interrompre des projets et de reporter des investissements et le recrutement du personnel. De plus, les consommateurs se retrouvent à payer les produits de première nécessité à des prix très élevés tout en assurant les coûts de leurs prêts hypothécaires qui augmentent également, réduisant ainsi leurs revenus disponibles.
L’Allemagne en tête de liste des économies les moins performantes d’Europe
En effet, l’Allemagne reste le marché le plus en difficulté en Europe, tandis que l’Espagne et l’Italie montrent des signes de redressement. En Allemagne, la crise actuelle du coût de la vie, les conséquences résiduelles de la pandémie et les conflits géopolitiques des pays voisins ont conduit à une hésitation des consommateurs et de ces entreprises à réaliser de nouveaux investissements. Les liquidités ont aussi été affectées, causant des répercussions sur la rentabilité, et la croissance économique globale reste au niveau faible.
En France, les niveaux de détresse des entreprises ont été supérieurs à la moyenne en raison de la pénurie de liquidité et de la baisse des investissements. La vente au détail a pareillement chuté. En revanche, le Royaume-Uni semble mieux s’en sortir avec des niveaux de détresse des entreprises en baisse, bien que les coûts d’emprunt et la dette restent élevés. La situation pourrait s’améliorer avec une diminution de l’inflation et un marché de l’emploi plus résistant.
Par contre, l’Italie et l’Espagne connaissent une évolution positive, avec des niveaux de détresse en baisse et des prévisions de croissance meilleures que les autres marchés européens pour l’année à venir.
Les niveaux de détresse des secteurs économiques
Andrew Wilkinson, associé senior en restructuration européenne et co-responsable du cabinet Weil’s London Restructuring, a souligné que malgré des signes de reprise dans certains secteurs, les niveaux de détresse demeurent élevés. Les entreprises à forte intensité de capital et à fort effet de levier, notamment dans les secteurs de l’industrie, du commerce de détail et de l’immobilier, continueront à subir des pressions.
Il a également noté que les entreprises capables d’ajuster leurs stratégies d’investissement en capital s’en sortiront mieux.
Le secteur immobilier est particulièrement touché en raison de la chute de la valeur des biens et des problèmes de refinancement. Les sociétés immobilières endettées ont des difficultés à assurer le service de leur dette, limitant ainsi leur capacité d’investissement. Quant au secteur industriel, ses niveaux de détresse augmentent en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement en pièces essentielles et en matériaux d’entrée, en particulier pour l’économie allemande.
Le secteur de la consommation et du commerce de détail enregistre un retard important en raison de l crise du coût de la vie, de l’augmentation des loyers et des prêts hypothécaires. Cependant, le secteur de la santé semble bénéficier de plus de liquidités avec un optimisme prudent des investisseurs malgré les inquiétudes concernant les entreprises trop endettées.
À lire aussi : L’IRM Iseult dévoile des images incroyables du cerveau humain
